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    Alexandre Oliva (1823-1890)

     

     

    Oliva Alexandre

    Dessin extrait de "La veu de Canigó" 1911

     

     Né à Saillagouse le 4 septembre 1823, Alexandre Oliva est la fils d'un potier. Il fut lui-même potier jusqu'à l'âge de 20 ans. Son père avait une fabrique à Lavalanet (Ariège) mais l'entreprise périclitat. Alexandre alla remplacer son frère Guillaume dans l'entreprise familiale. Il partit à pied en plein hiver et il eut les pieds gelés mais une tante s'occupa de lui. Le soir Alexandre sculptait des Madones et autres figures qui attirèrent l'attention de quelques personnes de la ville.

    En 1843, il prépare une exposition à Foix où il envoya un tabernacle et un Christ "en albâtre de la carrière des environs de Bélesta", les têtes de Voltaires, JJRousseau et de Lafontaine moulées en terre cuite. Le rapport du jury du 17 octobre 1844 déclare que ces ouvrages "dénotent un vrai talent". C'est le jury de l'exposition de Foix qui découvrit les dispositions artistiques d'Oliva et le recommande "tout particulièrement" ce jury lui décerne une médaille d'argent.

    Le 23 octobre 1844, Oliva est incorporé "bon pour le service" au 2ème régiment de Hussard, alors en garnison à Béziers. Oliva fit la connaissance de Mr Mas, potier (route de Béziers) c'est chez lui qu'il réalise "sa première figure, un hussard en terre cuite. Lorsque le colonel du 2ème de Hussards apprit qu'il avait un artiste dans son régiment , il lui demanda de faire son buste. C'est ainsi que Oliva fut dispensé du service. D'autres commandes suivent notament celles de Mme Pradines qui prit Oliva sous sa protection. A cette époque Oliva se lia d'amitié avec le Docteur Bourguet, ancien élève du professeur Lallemand qui se trouvait à Vernet-les-bains à cette époque. Lallemand convainc le sculpteur Etex de prendre Alexandre Oliva sous son aile. Ainsi Oliva se rendit à Paris le 22 novembre 1846 afin de se mettre au service d'Etex mais cette collaboration ne répond pas aux attentes de l'artiste cerdans qui quitte Etex en février 1847. "Oliva travailla alors à l'étude des grands maîtres de la sculpture non seulement en examinant leurs ouvrages mais en lisant les livres de critique artistique. Il devient ainsi un vrai savant, un homme du monde et un artiste de valeur."(1) Oliva entre dans l'atelier du peintre de J.B Delestre où il apprend à dessiner. A cette époque, il se lia avec le jeune sculpteur Iselin. Ils vécurent et travaillèrent ensemble. En 1849, ils débutent avec des oeuvres qui attirent l'attention sur eux. Oliva est bientôt célèbre. "Il recevra des commandes de l'Etat, d'évèques, de princes, de maréchaux, de millionnaires,etc... et exécutera des bustes et des statues. On ne compte pas moins d'une centaine d'oeuvres particulièrement réputées. Retenons l'Arago d'Estagel inauguré en 1865; l'immaculée Conception de Banyuls (1887); la Mare de Deu de Font Romeu qu'il va lui même livrer en juillet 1873." (2)

    Oliva Alexandre

    Sculpture de François Arago à Estagel.

    Oliva Alexandre(3)

    Oliva Alexandre(4)

    Frédéric de Mercey Bibliothèque d'Ajaccio( peintre, chroniqueur de voyage, critique d'art et romancier Français 1805-1860)

    "Alexandre Oliva a fondé sa réputation par ses bustes en marbre et en bronze dont le nombre est considérable. Parmi les bustes qu'il a exposés, on cite : Mgr Parisis, évêque de Langres (1849); La reine de Hollande; la révérende mère de Javonhey (1852) ; Napoléon 1er et Charlemagne, bustes de grandeur colossale; Rembrandt en bronze, au Musée du Luxembourg (1853) ; M. Albert Rigaux; l'abbé Deguerry (1855) ; Mgr Gerbet, évêque de Perpignan, le P. Ventura de Raulica, deux des œuvres les plus complètes de l'artiste; Mme Henri Lemoine (1857); Le général Bugeau, pour le Musée de Versailles; le R. P. Liberman, en bronze; M. de Mercey; M. Daude (1859); F. Arago, pour le Musée de Versailles; le lithographe Engelman; Etienne, de l'Académie française; le P. Eustache Sapicha (1861); M. A. Fould; M. de Villèle; M.Lefuel, architecte (1863) ; Cherubini, pour le conservatoire de musique (1864) ; Richard Cobden, pour le Musée de Versailles (1866) ; Mme Joubert, terre cuite (1867) ; Buste d'une jeune fille (1868); Napoléon III pour le Vaudeville; le prince des Asturies (1869); Napoléon III; l'Impératrice (1870); Colbert; Saint Vincent de Paul (1872); Le baron Silbert (1874). Il convient de citer encore, en dehors des expositions : les bustes de Pellisson, au Musée de Béziers; René Caillé; Dom Brial ; Collin d'Harleville, au Théâtre français; M. H. Lehman; Mme A. Fould; Melle Alice Fould; quatre bustes gigantesques au pavillon Denou, au Louvre: Philibert Delorme; Nicolas Poussin; Jean Goujon; Gérard Audran (1867), etc.

    Alexandre Oliva a également exécuté un grand nombre de statues : Saint Charles Borromée à Porto (Portugal) et le B. J.-B. de la Salle, deux statues gigantesques en marbre; le Message, en marbre, dans la cour carrée au Louvre (1861); la statue en bronze de F. Arago (1865) à Estagel; Saint François Régis pour les Dames de la retraite; Après le premier péché, groupe (1867); La Vierge (1868); l'hydraulicien Cordier, pour un monument funéraire à Béziers (1867) ; l'abbé Deguerry, statue en marbre, à l'église de la Madeleine à Paris (1867), l'œuvre magistrale d'Oliva; l'élégante statue du prince des Asturies (1874).

    Alexandre Oliva a été décoré de la Légion d'honneur en 1860. Depuis cette époque Alexandre Oliva ne cessa pas de produire. On peut citer pour mémoire: Frère Philippe (1875), buste en marbre; Sainte Thérèse, buste marbre; Saint Vincent de Paul (1875); Don Alphonse XII, roi d'Espagne (1876),buste marbre; le cardinal Guibert, archevêque de Paris, buste marbre; Mlle E. P., buste marbre (1877); Maréchal de Mac-Mahon (1879), buste marbre; l'Hiver (1880), buste marbre, qui figura à l'Exposition universelle; Monseigneur de Pompignan, statue en marbre à la cathédrale de Saint-Flour (1881) ; Dumont d'Urville, buste en marbre (1882); Amiral Parès (1882), buste en marbre; M. Chevreul (1883), buste en marbre; Dom Bernard de Montfaucon (1884); Mélodie (1886), buste mi- statue, le cardinal Lavigerie, buste en marbre (1887); L'Immaculée-Conception, groupe (1887), son œuvre capitale, placée dans l'église de Banyuls-sur-Mer.

    Alexandre Oliva meurt à Paris le 22 février 1890. Son buste en bronze, élevé sur un stèle de marbre rouge de Villefranche, se dresse sur la place publique de Saillagouse. Ce monument fut inauguré au mois d'août 1902.(5)"  Ce monument  est l'oeuvre de Jean-Baptiste Belloc.

    1- La veu del canigó. 1911

    2- Histoire populaire des Catalans, de 1714 à nos jours. Jean Villanove  1981.

    3- Source site du musée D'Orsay.

    4-Source site de la Bibliothèque d'Ajaccio.

    5- Source Site saillagouse.com


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    Marcel Gili

    © design graphique Estève Gili.

    Marcel Gili (1914- 1993)

     

    Liberté

     

    « Seul un homme libre pouvait élaborer une œuvre d'une telle dignité,d'une telle ampleur et d'une telle indépendance. 1»

     

     L'itinéraire

    Marcel, Justin Gili est né à Thuir le 12 février 1914, fils de Isidore Gili entrepreneur et de Raymonde Rière d'Altariva. Cette famille modeste des années 20 vivait rue Dagobert à Thuir , dans « le petit Montmartre ». Marcel est le cadet de cette famille aux 13 enfants. Son frère ainé était chef de la cobla « Combo-Gili ». Ce dernier souhaitait que Marcel devienne musicien mais Isidore Gili avait besoin de son fils et le travail de maçonnerie n'épargne pas les mains délicates du musicien, Marcel apprendra tout de même le solfège et le violoncelle. De cette expérience, il retiendra la musicalité. Il découvrira une autre façon de décrire le monde.

     

    Marcel Gili fait évidemment sa scolarité à l'école primaire de Thuir. Son enfance est un « enchantement2 » entre « sobriété, travail et discipline ». Dans cette vie simple, il attache énormément d'importance aux chevaux, aux personnes, au lien social . Il aime partager les légendes des cîmes , contempler la nature. Son terrain de jeux de d'expériences s'étend du Roc de Majorque à Thuir en passant par la Cantarane. Cet espace qu'il décrit comme « Le triangle : Roque de Mallorca3, La cantarane4 et Thuir [l'ont] nourris de mille secrets ». Les Impressions et le ressenti de son enfance sont très forts et très prégnants. Dans son propos, Thuir et les Aspres sont des lieux originels, où se tissent des liens entre musique, art et nature.Très tôt , Marcel Gili sculptait en reproduisant des photos empruntées dans les dictionnaires 5 si bien que son habileté est remarquée par son cousin François Gili, premier violon au Capitole de Toulouse ainsi que par Louis Noguère, Maire de Thuir et président de la haute cours de Justice de Paris. Ce dernier lui commande son buste.

     


    L'apprentissage et Période Classique:

     

    A 16 ans, Marcel Gili entre pour 2 ans dans l'atelier de Gustave Violet ainsi il participera à la réalisation des 32 personnages présents sur les 17 mètres du fronton de la piscine Nakach à Toulouse. Puis Aristide Maillol l'invita à Banyuls-sur-mer et l'initia au croquis sur le vif. Ils dessinaient d'après nature « la beauté des filles du ciel et la force du vent.6»

    Pendant 2 ans, il suivit les apprentissages de Violet et Maillol, les deux maîtres « étaient contre l'école et [lui] interdisaient, ils [l]'ont plutôt incité au port de l'espadrille qui permet un contact plus intime avec le sol7 ».

    En 1932, alors qu'il a 18 ans, il expose pour la première fois à la galerie Campistro de Perpignan. A la même époque, Louis Noguère lui commande son buste en échange de quoi il lui offre un voyage à Paris. Marcel Gili resta quelques semaines dans la Capitale mais il en revint rapidement. En 1933 il s'installe à Paris et il décide à nouveau de tenter l'aventure. En pleine crise sociale, l'argent était rare. Marcel Gili pose donc pour gagner sa vie. Puis il se décide et rend visite à Maillol à Marly le Roi. Celui-ci le reçoit chaleureusement et le « garde » pour monter certaines figures. Quelques années plus tard, il entre en relation avec les membres du groupe « Abstraction-Création » composé de Robert Delaunay, Raoul Dufy, Fernand Léger, Ossip Zadkine, Albert Gleizes, Max Jacob, Henri Laurens... Ce groupe d' artistes entendait faire une « révolution plastique».

     

    Marcel Gili 

    Marcel Gili

    Marcel Gili


    L'Art mural

     

    A 22 ans, Marcel Gili adhère aux idées de Saint- Maur. Selon lui, les artistes créent des œuvres pour un lieu de vie afin de familiariser le public à l'art de son époque. Ainsi, l'association de l'Art Mural lance son premier manifeste en 1935 qui « appelle un retour pragmatique de l'humain dans le projet de la la modernité: favoriser la diffusion des pratiques murales et collectives de la peinture, réconcilier le public avec les artistes en proposant une expression monumentale pleinement humaine et sociale. (…) L'art mural s'impose comme le véritable « art social8 » parce qu'il favorise à la fois un accès plus large et immédiat à l'art en exigeant des artistes eux-même une « discipline » collective et technique renouant avec le statut artisanal des « ouvriers de l'art ». 9» Cette évolution est rendue possible en 1951 par la mesure des 1% «  qui consiste à réserver obligatoirement; à l'occasion de la construction ou de l'extension de certains bâtiments publics, une somme permettant la réalisation d'une ou plusieurs œuvres d'art contemporain spécialement conçu pour ce lieu. 10». Marcel Gili participe donc au premier salon « d'Art Mural ».A cette époque il subissait l'influence d'Henri Laurens jusqu 'au jour où sa mère le fit se questionner sur son art. En effet, cette dernière avait pris le corps étendu d'une femme pour un canard . Cette anecdote vient questionner son travail si bien qu'il se met à sculpter comme il le ressentait. Il produisit notamment une série d'athlètes (comme celui expose à Thuir) ainsi que la grande maternité.

    Marcel Gili

       Parallèlement, il fait des essais sur divers métaux. Ce tournant artistique l'inscrit dans une certaine notoriété. Entre 1936 et 1938, son art plaisait et se vendait bien, galerie Jeanne Castel. Mais bien vite Marcel Gili reprend sa liberté et ses recherches « il prend conscience de la réalité variable des formes vivantes » qui est fonction des circonstances et du regard que l'on porte sur elle. Il interroge cette idée aux travers de productions nouvelles. Puis après la guerre, en 1945, Marcel Gili devient co-fondateur du Salon de mai avec E.Pignon, R Rebeyrolles, Gaston Diehl... Ce salon d'art contemporain permet d'exposer l'avant-garde de la peinture et de la sculpture ainsi Picasso et Dali y exposeront. Le comité de sélection permettra à de jeunes talents d'y exposer c'est le cas de Manolo Valiente par exemple. Marcel Gili participera chaque année au Salon de Mai. Il présente égalemenent son travail d'abstraction et d'expression poétique au Salon des Réalités Nouvelles.

     Marcel Gili

    Les martyrs

    Marcel Gili

    Marcel Gili
     Enseignement :

     

    En 1947-1948, Marcel Gili partit à Bourges afin d'enseigner la sculpture à l' école des Beaux-arts puis il enseigna à Paris en 1968 à 1981. Il habitait alors près de la Butte-Chaumont dans le 19e arrondissement.

    Marcel Gili continua d'enseigner et de pratiquer la liberté artistique. A partir de 1962, il achète le Mas Génégals près de Vingrau dans lequel il passe ses congés. Passionné par l'astrophysique et l'espace, il réalise une série de « météorites » en relation avec la cosmogonie. Marcel Gili est un sculpteur mais c'est avant tout un dessinateur pour qui dessin, peinture et sculpture sont complémentaires. Son travail est exposé au mas Génégals devenu musée. La collection est accessible tout l'été dans le cadre des festivités « Après-midi au Mas Génégals » organisées pas l'association les amis de marcel Gili. Certaines œuvres sont visibles sur le domaine public du département notamment à Thuir, Céret, Perpignan et Saint Laurent de la Salanque...

    « Marcel Gili est un peintre, un dessinateur et un sculpteur de nature païenne. D'un paganisme qui, loin des images qu'annonce parfois la barbarie, a quelque chose à voir avec "l'humanisme", terme qu'il affectionnait particulièrement dans
    ses commentaires et qui, hélas, apparaît aujourd'hui désuet pour certains. Dans l'univers de Marcel Gili, la fidélité à la terre catalane et aux racines de l'être n'exclue pas la permanence d'un dialogue avec le reste de l'univers.

    C'est pourquoi l'abstraction chez lui n'est jamais totale et garde sans cesse le souvenir de la forme humaine, minérale ou végétale à partir de laquelle elle s'est lointainement élaborée.

    C'est dans la multitude des nuages agités par la tramontane et par des vents contraires que Gili a trouvé la forme des "Moutons" qui peuplent certains de ses tableaux auxquels il arrive d'être traversés par la réminiscence du visage citadin, génial et boursouflé de l'acteur Michel Simon.

    Pour Gili, un dessin, une peinture, une sculpture peuvent être engendrés aussi bien par une forme que par un parfum, par le muscle du vent, par un morceau de ciel, par la géométrie des constellations, par le geste de la main qui pardonne.

    «Je suis ma propre usine, disait-il. Je fabrique mes pièces détachées qui n'ont d'autres raisons que d'être ensemble ou séparément. Grâce à cette matière première, je peux donner naissance aux organismes les plus utopiques...»

    Seul un homme libre pouvait élaborer une œuvre d'une telle dignité,d'une telle ampleur et d'une telle indépendance. 
    »

    Claude DELMAS


    Marcel Gili

    site: Http://genegals.free.fr

    1- Claude Delmas

    2 - Marcel Gili dans

     

    3 - Roc de Majorque au dessus de Castelnou

     

    4 - Rivière qui coule depuis les Causses et qui arrose au passage le village de Terrats.

     

    5 - Selon Madame Geniviève Gili-Jandelle

     

    6 - Marcel Gili: Mas génégal p 31

     

    7 - Marcel Gili: Mas génégal p 31

     

    8« L'art mural est le seul art vraiment social. Social par essence et social par destination » R Schoedelin ( peintre et vice-président de l'art mural) (1908-1988) en1936 .

     

    9 - René Dauthy Saint-Maur et l'art mural 1935-1949.édité par L'association « les amis du peintre et sculpteur Saint-Maur. » Louveciennes 1999.

     

    10- René Dauthy Saint-Maur et l'art mural 1935-1949.édité par L'association « les amis du peintre et sculpteur Saint-Maur. » Louveciennes 1999.

     

     

     

     

     


  • Camille Descossy

    Né à Céret en 1904, Camille Descossy passe les 9 premières années de sa vie à Prats-de-Mollo puis il quitte le Vallespir pour se rendre à l'école à Montpellier. Il y suivra son cursus. En 1922-1923, il se présente à l'école des Beaux Arts et aux Arts Déco de Paris. Camille Descossy s'installe à Paris jusqu'en 1928. Il vit de petits boulots, il loge rue Messonnierjusqu'en 1925, année où il se marie avec Suzanne Ballivet. Le couple loge rue Falguière avant de trouver un vrai atelier rue Edgard Quinet.

    C.Descossy connaît le vie de Montparnasse, du Dôme et de la Coupole... Il fréquente les musées du Luxembourg et du Louvre. Il étudie la peinture ancienne et apprend toutes les techniques.

    En 1926, il expose à la société Nationale des Beaux Arts, aux Indépendants, puis au Salon d'Automne mais il ne vend rien. En 1927, son fils Michel voit le jour. Le mois suivant il vend une toile à la Galerie Zivy.

     

    Camille Descossy (1904-1980)

    En 1928, il expose chez Zivy avant de signer un contrat. Peu de temps après, il rompt ce contrat et se rend à Vinça dans la Chapelle de Saint Pierre de Belloch acquise en juillet 1928. En 1931, à la demande du Curé de Vinça, il décore la chapelle du Rosaire de 3 panneaux représentants les scènes de l'Annonciation, la Nativité et la fuite en Egypte. C'est aussi l'année où il devient professeur de dessin aux Beaux Arts de Montpellier.

    En 1939, il en devient le directeur et ce jusqu'en 1967. A partir de la retraite, il se réfugie dans son mas des Aspres; "le mas de Serrat" découvert et acheté en 1953.

    A partir de 1956, après avoir repris le "groupe Frédéric Bazille", Camille Descossy fonde le "groupe Montpellier-Sète" présidé par François Desnoyer. Cette même année, avec le Conseil Général, il cré la "Casa Rosello" . Cette école d'été accueille à Collioure les 40 meilleurs élèves des écoles des Beaux-Arts Françaises.

    Cet investissement au service de l'art et de son Département se poursuit jusqu'à son décès survenu en 1980.

    Le "Chêne catalan" comme le surnommé son ami Jacques Fabbri, propose une peinture "d'enraciné (1)" une peinture figurative où les sujets sont empruntés à la nature et au quotidien. Camille Descossy compose beaucoup de natures mortes et de paysages. Sur bois, sur chanvre ou lin, il attache beaucoup de soin à la préparation du tableau ainsi qu'à la technique utilisée.Le peintre a une préférence pour la peinture à l'huile avec laquelle il peut rendre la densité et la matière des choses. Sa peinture se caractérise par des tons ocres, bruns,  couleur terre. Les couleurs sont sobres, simples. L'artiste joue avec les contrastes d'ombre et de lumière. Comme un contre-pied de la peinture du début du XXème siècle, il aime montrer l'âpreté, l'aridité des paysages du Roussillon. Il exprime une sensibilité, une vérité expressive et juste de ces paysages qu'il aimait tant parcourir.

     

    Camille Descossy (1904-1980)

    Camille Descossy (1904-1980)

    Camille Descossy (1904-1980)

    Camille Descossy (1904-1980)

     

      

    Sources : 1- 3 peintres à Collioure, Les amis du musée de Collioure 1985.

                2- Camille Descossy  de Jacques Marmayou et Laure Martinez édition Eudésia.

                3- Descossy  Catalogue d'exposition  palais de congrès 1991 Mme Valaison.

      

      





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